- auteur : andrea
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Gollnisch condamné pour négationnisme |
posté le 20 janvier 2007 par andrea
Propos sur les chambres à gaz: Gollnisch condamné à 3 mois de prison avec sursis (extraits de la dépêche de l'AFP du 18 janvier 2007)
La condamnation de Bruno Gollnisch par le tribunal correctionnel de Lyon
Le numéro 2 du Front national, Bruno Gollnisch, poursuivi pour des propos controversés sur les chambres à gaz tenus devant la presse en octobre 2004, a été condamné jeudi à une peine de 3 mois de prison avec sursis et à 5.000 euros d'amende par le Tribunal Correctionnel de Lyon. Le tribunal a également exigé que le jugement à l'encontre de M. Gollnisch, récemment nommé président du nouveau groupe d'extrême droite au Parlement européen, soit publié dans les médias des journalistes présents lors de la conférence de presse d'octobre 2004. Le procureur de la République avait requis 10.000 euros d'amende à l'encontre du délégué général du FN, ainsi que la publication de cette peine. M. Gollnisch, qui n'était pas présent au tribunal à l'annonce du jugement, a aussi été condamné à verser un montant total de 55.000 euros de dommages et intérêts aux différentes parties civiles, dont notamment le MRAP, la Licra et l'Union des étudiants juifs de France.
L'acte d'accusation
Poursuivi pour "délit de contestation de l'existence de crime contre l'humanité par paroles", M. Gollnisch encourait jusqu'à un an de prison mais aucune peine d'inéligibilité.
Les propos tenus le 11 Octobre 2004
Il lui était notamment reproché d'avoir assuré le 11 octobre 2004, lors d'une conférence de presse à Lyon, "ne pas remettre en cause les déportations" ni "les millions de morts" des camps nazis, avant toutefois d'ajouter: "quant à savoir la façon dont les gens sont morts, ce débat doit avoir lieu". Interrogé plus spécifiquement sur les chambres à gaz, il avait répondu: "je ne nie pas les chambres à gaz homicides. Mais je ne suis pas spécialiste de cette question et je pense qu'il faut laisser les historiens en discuter. Et cette discussion devrait être libre".
La condamnation du Conseil Régional
Ces déclarations avaient été vivement condamnées au conseil régional: au nom des présidents de groupes, le président PS de Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, avait lu un texte dans lequel les propos de M. Gollnisch étaient reliés "aux pires moments" de l'histoire de France. Poursuivis à ce titre par M. Gollnisch pour "diffamation publique envers un particulier", M. Queyranne et les présidents des groupes PS, PCF, Verts, PRG, UDF et UMP ont tous été relaxés jeudi par le Tribunal Correctionnel de Lyon.
Condamnation de Bruno Gollnisch: une « forte résonance » pour Jean-Jack Queyranne (extraits du Progrès de Lyon du 19 janvier 2007)
Alors que le FN peaufine une image « soft », le président de la Région Rhône-Alpes estime la décision « utile pour rappeler les racines idéologiques de ce parti ».
Attaqué en diffamation par Bruno Gollnisch, Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, a rappelé hier, qu'il s'était, à l'époque, indigné de propos « niant l'Holocauste ».
Il a déclaré que cette condamnation aura une « forte résonance au plan régional ». Car l'Université Lyon 3 « a trop souffert des agissements des groupes révisionnistes ». Mais aussi parce qu'à la Région « il y a eu cet épisode de l'acceptation des voix du FN par une partie de la droite qui était derrière Millon ». Résonance, ensuite, au plan national: « Le jugement met en évidence les racines idéologiques du FN à travers un homme politique influent. Il est utile de le rappeler alors que ce parti essaie d'éluder la chose pour peser sur la campagne électorale actuelle ». Résonance, enfin, au plan européen: « M. Gollnisch vient d'être élu président des partis d'extrême-droite auParlement européen. Il faut que le législateur œuvre aussi à cette échelle pour combattre le racisme et l'antisémitisme ». « Cette décision, a enfin déclaré M. Queyranne, intervient le jour où l'on honore les Justes. Elle prend une signification particulière ».
Condamnation de Bruno Gollnisch : déclaration de Christian Avocat, président du Groupe PS-DVG et apparentés au Conseil Régional Rhone-Alpes
(extraits du communiqu de presse du 19 Janvier 2007) : « En cette journée d'hommage de la Nation aux Justes de France, le Tribunal correctionnel de Lyon a condamné Bruno Gollnisch pour contestation de l'existence de crimes contre l'Humanité. En le déboutant de toutes ses demandes et en relaxant les présidents de groupe et Jean-Jack Queyranne, la justice a estimé que nous étions dans notre rôle d'élus de la République en dénonçant les propos inacceptables tenus par Bruno Gollnisch.
Elus dans une Région où 25 000 personnes sont descendues dans la rue en octobre 1998 manifester leur refus d'une alliance entre Charles Millon et le Front National, nous nous devions de réagir aux déclarations du numéro 2 de ce parti, président du tout nouveau groupe d'extrême-droite au parlement européen, ITS. Après le score électoral de Jean-Marie Le Pen aux élections de 2002, et les propos tenus au sein de notre assemblée en 2004 par Germaine Burgaz, cette affaire nous rappelle, s'il en était besoin, combien notre combat contre le Front national et ses idées doit être sans relâche. »
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