"Sauvons la Recherche" (SLR), à l'origine du mouvement de protestation des chercheurs en 2004, critique les prises de position de Nicolas Sarkozy (UMP) sur la recherche, ainsi que celles de François Bayrou (UDF) dans une moindre mesure, mais donne un bon point aux candidats de gauche à la présidentielle.
Dans "La lettre de SLR", le mouvement publie jeudi les réponses de 7 des candidats, dont les trois principaux, aux questions qu'il leur a posées.
Le programme de Nicolas Sarkozy revient à aggraver la situation de la recherche
Dans un éditorial, SLR dénonce le gouvernement actuel, qui "a pris le contre-pied de nos propositions dans la loi qu'il a fait voter en mars 2006", et estime qu'au vu de ses réponses et d'autres déclarations, Nicolas Sarkozy (UMP) présente un programme qui "revient à aggraver encore les effets des réformes de ces dernières années".
"Sa volonté de détruire les organismes, de ne plus faire que du financement sur projet de court terme, de donner une autonomie sans rivage aux universités, a pour seule conséquence, si ce n'est pour objectif, de mettre toute la recherche publique au service des intérêts privés", écrit SLR.
Les programmes de gauche s'appuient sur les conclusions de SLR
Sur les points défendus par SLR, en revanche, "tous les candidats qui se réclament de la gauche, au-delà des nuances qui les distinguent (...), se fondent sur les conclusions des Etats-Généraux de la Recherche (tenus à Grenoble en 2004), reprennent les lignes de force de nos propositions".
François Bayrou (UDF), quant à lui, "n'est pas aussi clair dans ses intentions que Nicolas Sarkozy" et "le décryptage de ses propositions (...) ne peut se faire qu'en recherchant ses omissions : rien sur les organismes (de recherche), rien sur la remise en cause du Pacte" pour la recherche voté par le parlement....
L'issue des élections déterminante pour la recherche
SLR souligne enfin que "l'issue des prochaines élections sera déterminante pour l'avenir de la recherche et de l'enseignement supérieur" et se déclare déterminé à continuer son action "pour permettre l'émergence d'une nouvelle politique (qui), espérons-le, sauvera - enfin - la recherche".