posté le 8 mai par Bertrand Colombier
NON, LA SOLIDARITE N'EST PAS UN DELIT
Relaxe pour François Auguste
A l'appel entre autres du Réseau Education sans Frontières, plusieurs centaines de personnes étaient présentes devant le tribunal de Lyon, ce lundi 7 mai 2007, pour soutenir François Auguste, vice-Président du Conseil Régional, qui devait être jugé pour entrave au décollage d'un avion suite à son intervention en faveur de la famille Rabah. Il s’était retrouvé fortuitement dans le même appareil que cette famille en cours d’expulsion.
Pour s'être adressé au commandant de bord et avisé les passagers de la situation, François Auguste a été violemment débarqué de l'avion et encourt une peine de cinq ans de prison, l'inégibilité et une amende de 18 000 € plus des dommages et intérêts.
Les représentants des partis politiques, des associations d'assistance aux immigrés ainsi que le président du conseil Régional Jean-Jack Queyranne, les vice-présidents Thierry Philip, Roger Fougères et les responsables des groupes de la majorité régionale étaient présents. Christian Avocat a également pris la parole au nom de l'ensemble des élus. Il a insisté sur leur solidarité avec François Auguste dont il a fait applaudir le geste. Il a lu un texte de la vice-présidente Christiane Demontès qui n'avait pu se joindre à la manifestation. Ce texte rappelait le sort de la famille obligée de quitter le Kosovo, il y a cinq ans, pour avoir refusé de participer aux exactions. Deux enfants sont nés depuis, les aînés sont régulièrement scolarisés et c'est tout naturellement que la famille a engagé une démarche de régularisation, puisqu'elle correspondait aux critères définis par le ministère de l'intérieur. Suite à une décision ahurissante du préfet, cette famille a été bloquée dans un centre de relégation avant d'avoir été renvoyée vers ses bourreaux avec la délicatesse dont François Auguste a été le témoin. Revenue en France depuis, elle attend une nouvelle instruction de son dossier
Le tribunal a reporté le procès à fin novembre.