posté le 28 avril par Lionel
Des intermittents,
des chômeurs,
des travailleurs précaires
SUR LE TOIT l'UNEDIC…
Pendant trois jours, deux cent femmes et hommes se sont installés sur le toit de l'UNEDIC.
L'organisme gestionnaire de l'assurance chômage, qui aime demander des comptes à ses "clients" (c'est à dire les « chômeurs indemnisés » en langage libéral et moderne), s'est vu investi par les premiers concernés.
Zut ! Zut ! Et Zut !
Nous voulons des goldens parachutes ! ont-ils scandé vivement, mais ils étaient surtout montés vers les cimes pour demander à son directeur, Mr Revoil, de transmettre leurs attentes aux cogestionnaires de l’organisme (Medef et Cfdt entre autre), notamment celle de rompre avec l'opacité qui entoure celui-ci.
En effet, l’Unedic organisme public, interdit aux parlementaires comme aux chercheurs l’accès de ses chiffres et de ses données.
Les intermittents, les chômeurs, les précaires se hissaient donc, tout là-haut, pour affirmer aussi qu’ils étaient là, qu'ils existaient, quand la caricature du paritarisme et la parodie de dialogue social régissant l’assurance-chômage, refuse d’accorder voix au chapitre aux premiers concernés.
L'UNEDIC DOIT RENDRE DES COMPTES
Ils venaient dire que cette institution doit maintenant rendre des comptes aux millions de salariés qui la financent, souvent sans ouvrir de droit en cas de chômage (plus de la moitié des chômeurs ne sont pas indemnisés).
Mais rappelons que l'UNEDIC ne finance pas seulement les allocations des demandeurs d'emplois. Elle finance également les entreprises, en leur offrant de nombreux stagiaires, tantôt libre parfois contraints (le coût de la formation et la rémunération restant à la charge de l’Assedic).
Ce « non-coût du travail » pour l’entreprise, a rendu le chômeur très attractif pour les employeurs malveillants
Elle finance aussi, les organisations patronales et syndicales qui la cogèrent.
Combien gagne un syndicaliste qui la préside ? C'est une question qui reste évidemment sans réponse...
Ils disaient, que depuis 2003 les allocations chômages n’avaient cessé de diminuer, quand les contrôles et le mépris des demandeurs d'emploi s'amplifiaient. Ils ajoutaient qu'il fallait abroger les protocoles de 2003 et 2007 relatifs aux artiste et techniciens du spectacle.
Ils disaient enfin : "Depuis 30 ans, chômage de masse et discontinuité de l’emploi déterminent provisoirement ou dans la durée - les parcours de la quasi-totalité des salariés (80% des embauches se font désormais en CDD). Cette alternance de périodes de chômage, de formation et d’emploi s’accompagne d’une fragilisation inacceptable de ceux qui la vivent. (...) l’un des derniers dispositifs qui assurait une continuité de droits à des salariés à l’emploi discontinu, le régime d’indemnisation chômage des intermittents, est en butte depuis près de 4 ans à une entreprise de destruction."
Nous sommes les vivants.
Alors que des radiations massives de femmes et d'hommes tronquent la perception et l'ampleur du déficit social de notre pays. Il devient urgent que soit publiquement établie la réalité du chômage et de l’emploi précaire.
Le réel ne peut être ainsi confisqué, l’Unedic doit autoriser l’accès aux données qu’elle détient.
Lionel