- auteur : andrea
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CG Loire : la gauche tire à boulets rouges |
rédigé le 9 mars par andrea
article paru dans Le progrès du 6 mars
Conseil général
la gauche tire à boulets rouges sur le budget de la majorité
Dans un contexte politique droite-gauche déjà tendu à six semaines de l'élection présidentielle, l'affaire Berne a fini de mettre le feu aux poudres au conseil général. Hier, les élus d'opposition ont dit tout le bien qu'ils pensaient du budget départemental qui a été adopté vendredi... Extraits de l'article paru dans Le progrès du 6 mars.
Lorsque les élus socialistes ont appris, vendredi matin, en pleine session du conseil général de la Loire, que l'élu de la majorité Georges Berne avait été définitivement condamné, ils ont quitté la séance (voir les éditions de samedi du Progrès).
Visiblement, Georges Berne savait que son pourvoi en cassation avait été rejeté, ce qui ne l'a pas empêché de siéger une bonne partie de la semaine. Le président Pascal Clément, également ministre de la Justice, le savait sans doute aussi et précisait en fin de semaine que Georges Berne avait remis jeudi au préfet la démission de ses mandats électifs.
Mais cela n'a pas suffit à calmer les esprits et du coup, les élus socialistes n'ont pas participé vendredi au vote du budget. Faute de n'avoir pu s'exprimer en séance publique, ils ont choisi de tenir une conférence de presse hier, pour dénoncer la politique menée par la droite dans le département, « qui voit augmenter notre fiscalité pour faire face à nos obligations », expliquait Jean-Claude Bertrand, au nom de la Gauche démocratique et socialiste. Fiscalité qui a augmenté de 24 % depuis 2002, « soit une moyenne de 4% par an, alors que l'inflation se situe aux environs de 1,8% chaque année ».
Les élections en ligne de mire...
Si l'augmentation des impôts est cette année deux fois moins importante qu'en 2005 et 2006 comme le dit la gauche, c'est bien parce qu'il y a des rendez-vous électoraux, précise Jean-Claude Bertrand, qui estime que pour en arriver là, le président du conseil général a utilisé plusieurs leviers comme l'emprunt ou la diminution des investissements.
Jean-Claude Bertrand prend comme exemple celui des infrastructures routières, (- 4,4 % par rapport à 2006), où « il ne restera que 20 millions d'euros pour l'entretien de la voirie départementale alors que nous avons récupéré 166 km de routes nationales transférées, et que le budget qui était consacré à l'entretien de la voirie 2004 était de 37,4 millions d'euros ». Autre exemple cité par la gauche, celui du développement économique (- 20 % par rapport à l'année dernière), du seul fait que l'installation du haut débit est terminé. « On oublie de nous rappeler que nous n'avons pas la maîtrise foncière totale de la zone d'activités internationale Opéra-Parc et qu'il conviendrait de s'en préoccuper fortement », ajoute encore Jean-Claude Bertrand.
Dépenser mieux avec une gestion plus serrée
Mais surtout, l'élu de gauche estime que jamais « il y a eu un tel décalage entre les autorisations de programme et les crédits de paiement, et que les délais d'attente pour les communes ne vont cesser de s'allonger ».
Dans ce réquisitoire contre le budget départemental, les élus d'opposition estiment « qu'il est urgent qu'une réforme des finances locales intervienne et que l'État remplisse ses obligations pour les dépenses engagées qui représentent pour notre département l'équivalent de près de 10 points de fiscalités ».
Jean-Claude Bertrand poursuit que si Pascal Clément « était si bon que ça, le Conseil constitutionnel n'aurait pas retoqué quatre articles de sa réforme de la justice ».
Pour Régis Juanico et Jean-Louis Gagnaire, « Pascal Clément a du mal a être présent à Saint-Étienne et à Paris et ne peut plus tenir son rôle de président du conseil général de la Loire ».
Jean Bertholin estime « que l'on peut dépenser mieux avec une gestion plus serrée, avec une vision anticipatrice. Il appartient à notre institution de donner une vision partagée et une bonne image des
deniers publics ».
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