posté le 14 février par Dominique Fruleux
Fermetures massives de classes dans la Loire :
Pascal Clément ne ferait-il plus partie du Gouvernement ?
Personne n’a entendu le « Ministre & Président du Conseil Général de la Loire » s’élever contre le refus d’accepter les enfants de deux ans à l’école maternelle. Alors l’indignement récent de Pascal Clément paraît suspect et met en évidence la manière dont on fait de la politique à Paris, pour ne pas gêner une carrière et une soi-disante attention aux problèmes quotidiens des habitants de la Loire .
Nous assistons à une véritable régression sociale dont les femmes seront aussi dans les premières victimes, ces femmes qui doivent conjuguer le rôle de mère de famille avec la poursuite d’une carrière professionnelle ou la simple nécessité de travailler afin de permettre à la famille de pouvoir vivre dignement.
La Loire était dans ce domaine exemplaire sur le plan national avec 80 % d’enfants scolarisés dès l’âge de 2 ans. Cette situation était due, certes à la volonté politique d’élus éclairés et d’enseignants motivés, mais aussi à la nécessité des contraintes familiales ( travail des deux parents, réponse de qualité à l’attente des familles monoparentales), les enfants étaient aussi gagnants, ils apprenaient la vie en société, pouvaient compenser des lacunes de certaines familles, s’initier à notre langue en complément de la langue maternelle, mais surtout c’était une manière de repérer certaines situations qui pouvaient mettre l’enfant en danger avec un regard éclairé sur leur santé et un droit d’alerte .
Pascal Clément tient un discours local mais il ne fera pas oublier qu’il apporte son soutien sans faille à l’actuel gouvernement de Droite et n’admettrait pas que sa suppléante ne vote pas les textes proposés par le Gouvernement auquel il appartient, or ce gouvernement a fait le choix par bien des aspects de sacrifier l’école et les services publics.
Après le constat qu’il existe déjà une santé à deux vitesses, nous voyons s’amorcer une prise en charge éducative à deux vitesses, car nos concitoyens les plus aisés pourront avoir recours à des formules payantes. C’est tout le principe de l’éducation qui est aujourd’hui remis en cause alors que le Conseil Régional Rhône-Alpes jette toutes ses forces dans la mise en œuvre de formations pour les jeunes et les adultes, effort qui représente 981 millions € soit 45% de son budget.
Dominique FRULEUX
Conseillère Régionale
Vice-présidente de la Commission Santé et Solidarité